L’équipe de France a effectué un pas de plus vers le titre mondial en se sortant d’un piège particulièrement ardu face à la Suède, mardi à Lille (33-30). Une victoire acquise dans la douleur avec un Vincent Gérard impeccable au relais de Thierry Omeyer.
Les "Titi, Titi" descendus des tribunes ont petit à petit laissé place à des applaudissements nourris après chaque arrêt de Vincent Gérard. Entré peu avant la pause, il n’a plus jamais laissé sa place à son si brillant aîné. Avec 9 arrêts à son actif, difficile de faire autrement. Mais ce duo de gardiens travaille très bien ensemble, et le Montpelliérain n’est pas du genre à se mettre en avant. Il a donc fallu demander à Thierry Omeyer lui-même, et s’il s’est évidemment montré élogieux: "Il a rapidement pu toucher des ballons et il a été très performant. Tant mieux, nous en avions besoin dans les moments difficiles. Il a vraiment très bien fait son boulot."
Vincent Gérard, le sourire très large et les yeux encore plein d’étoiles après une soirée pleine d’émotions et une communion rare avec un public fabuleux, livre d’abord un compliment pour ses adversaires: "On s’attendait à un match très difficile, on ne peut pas jouer un quart de monde et se dire que ça va être facile. Les Suédois nous ont donné une très belle réplique, ça a vraiment été difficile jusqu’à la fin".
Mais à l’évocation de sa performance personnelle, il apporte une réponse aussi tranchante qu’un de ses arrêts: "Je suis toujours content de pouvoir apporter ma pierre à l’édifice, mais dans un sport co ce n’est pas la performance individuelle qui est importante. Demandez au gardien suédois s’il est content d’avoir fini MVP et d’avoir perdu ! Je pense qu’il vous répondra par la négative." Un point de plus pour un Vincent Gérard qui a donc eu tout bon et qui ne compte évidemment pas s’arrêter là…